BPCO L’INTÉRÊT D’UN DÉPISTAGE SYSTÉMATIQUE

La broncho-pneumopathie obstructive chronique (BPCO), à laquelle une journée mondiale est consacrée le 20 novembre, se traduit par une dégradation irréversible des fonctions respiratoires.
Elle provoque le décès de 17 500 Français chaque année. Seul un diagnostic précoce permettrait de mettre en œuvre des traitements (arrêt du tabac, bronchodilatateur, corticoïdes) et d’éviter la survenue d’une insuffisance respiratoire irréversible.
Les associations de patients mais aussi la Haute Autorité de santé (HAS) et l’Institut national pour la santé et la recherche médicale (Inserm) plaident pour un dépistage systématique, dans le cabinet du généraliste, au même titre que l’hypertension artérielle. Une simple mesure du souffle, à l’aide d’un spiromètre, permet de dépister la maladie ou ses prémices. Une étude de l’Inserm a montré que 72 à 76 % des personnes atteintes ignoraient
qu’elles étaient malades.
Seulement 30 % des patients douloureux reçoivent un traitement approprié et 3 % sont pris en charge par des Structures douleurs chroniques, des centres spécialisés. De plus, avec la Covid-19, les neuropathies, très invalidantes, ont augmenté. Or, rappelle la Société française d’étude et de traitement de la douleur (SFETD) à l’occasion de la Journée mondiale de lutte contre la douleur du 18 novembre, un tiers des centres de prise en charge risquent de fermer par manque de moyens. La société savante espère un plan d’action avec une optimisation du parcours de soins pour venir en aide aux personnes concernées, sachant que la douleur coûte cher en consommation de soins et en arrêts de travail. La SFETD souhaiterait
que les personnes les plus vulnérables fassent l’objet d’une meilleure prise en charge.